Je voudrais vous parler de ma profession qui est souvent mal comprise et mal expliquée.
Après maintes considérations et car il fallait bien nommer les choses d’une manière ou d’une autre, j’ai choisi de la décrire comme telle: “Thérapeute holistique et praticienne en médecine énergétique”. C’est encore aujourd’hui l’appellation qui me semble la plus proche de ce que je propose.
Thérapeute - L’approche thérapeutique que je préconise s’inscrit dans le cadre de ce qui est aujourd'hui connu sous l'appellation de thérapie “complémentaire”. Je ne suis ni psychologue, ni psychiatre mais je travaille souvent avec des personnes qui suivent également ces thérapies dites “classiques” et pour qui la combinaison des deux approches est bénéfique. Je reçois aussi des personnes qui se tournent vers des modalités de thérapies complémentaires car pour elles les thérapies classiques n’ont pas répondu ou ne répondent plus à leurs besoins et leurs attentes. C’est pourquoi il peut arriver que des clients1 prennent la décision d’arrêter les thérapies classiques et de poursuivre seulement avec une approche complémentaire. Il n’y a pas de règles, c’est à chacun de définir ce qui lui convient le mieux à un moment donné, en gardant à l’esprit que cela va évoluer au cours du temps. Le mot “thérapie” en lui-même est important car il rappelle qu’il ne s’agit pas là d’une modalité “coup de baguette magique”, “pilule rouge ou pilule bleue”, ni de promesses fumeuses. Si la personne est prête à s’investir, c’est un véritable suivi et un accompagnement personnalisé autour d’un travail en profondeur qui est proposé.
Holistique - J’offre une approche globale en ce sens que les aspects physiques, mentaux, émotionnels, énergétiques et spirituels sont chacun pris en compte et ont leur place dans le travail. J’ai rencontré des personnes qui en consultation m’ont dit ne pas vouloir aborder tel ou tel sujet car elles le traitaient déjà par ailleurs avec un autre praticien. Dans ma façon de pratiquer, un tel cloisonnement ne fonctionne pas. L’aspect complémentaire d’une thérapie ne veut pas dire que les choses ne doivent pas se croiser ou être analysées par des angles et points de vue différents - bien au contraire. À ce titre, il m’arrive régulièrement de conseiller d’autres modalités si je pense que cela peut aider la personne quant à la problématique ciblée. L’idée importante ici est celle d’une ouverture d’esprit et de lecture. Une problématique peut être abordée de différentes manières et la solution, s’il y en a une, repose rarement sur une seule approche ou une seule modalité ou même un seul thérapeute. En tant que thérapeute, je me dois ainsi qu’à mes clients, d’assumer le principe de “complémentarité”. C'est la raison pour laquelle je choisis de ne pas parler de thérapie “alternative” car l’idée n’est pas de remplacer mais plutôt d’apporter une pierre à l’édifice.
Médecine énergétique - La seconde partie de chacune de mes consultations est dédiée à un travail énergétique qui s’adapte à la problématique de chaque personne. Cette partie repose à la fois sur mes années d’expérience et sur un apprentissage rigoureux en amont et en continue de ma part. Lors de ma formation de base qui a duré cinq ans, un semestre entier a été consacré aux différents systèmes du corps humain et à l’anatomie car il est fondamental de comprendre comment les différents types d’énergie impactent l’être humain à des niveaux multiples. Comme pour un médicament classique, il existe en médecine énergétique des contre-indications qu’il est important de comprendre et de connaître. Même si au jour le jour l’essentiel de mon travail n’est pas porté sur des problèmes physiques, je peux à tout moment être amenée à travailler sur des brûlures, des entorses, des fractures, des douleurs, ou des maladies. Une base de connaissance solide est donc nécessaire.
Si certains confèrent un aspect un peu “magique” à la notion de soin énergétique c’est parce que c’est dans cette phase de travail que l’on peut enclencher des transformations profondes qui peuvent ensuite s’exprimer et se refléter dans la vie des personnes sans que le mental comprenne exactement le pourquoi du comment d’un dénouement ou d’une évolution.
Quand je parle de travail énergétique ou de soin énergétique, notez que je ne parle pas de “guérison”. Je ne parle pas non plus de “reiki”. Le reiki est une modalité énergétique de plus en plus répandue et populaire, pour autant c’est une pratique vers laquelle je ne vais pas. Je le précise car toute personne qui a déjà entendu parler de soin énergétique ou connaît quelqu’un dans ce milieu me demande quasi systématiquement si c’est la modalité que je pratique. La réponse est donc : non.
Comme tout praticien, j’ai mes domaines de prédilections. Mon cheval de bataille est le discernement et la perception juste. Dit autrement : voir les choses pour ce qu’elles sont vraiment - même si c’est difficile, même si cela enclenche des remises en question inconfortables et appelle à poser des actes. J’irais jusqu’à dire que cela représente mon socle et ma base de travail. Je ne suis pas là pour dire aux gens ce qu’ils ont envie d’entendre. Certaines consultations peuvent de fait être ressenties comme difficiles, et pourtant le retour que je reçois le plus souvent reste toujours le même : “c’était très juste”.
Personnellement, j’aime partager, enseigner, je m’implique avec mes clients avec la même ferveur et passion que j’aimerais recevoir si j’étais à leur place. Si je sens que quelqu’un a besoin de plus de temps lors d’une consultation, je prends et j’accorde ce temps supplémentaire qui me semble nécessaire. Il y a une vraie notion de service et de devoir d’aider celles et ceux qui le souhaitent vraiment.
Au fil des années je me suis rendue compte que j’apprécie particulièrement travailler sur les problématiques suivantes: relation à soi (confiance en soi, respect de soi, écoute de soi), relations aux autres (intimes, professionnelles, familiales, amicales), se libérer de l’emprise, de la violence psychologique, morale et physique, détecter la manipulation et en sortir, faire face au harcèlement et en sortir, se libérer des situations d’abus et du contrôle coercitif, apprendre à mettre des limites saines entre soi et les autres, expression et affirmation de soi, apprendre à prendre soin de soi et à se défendre sans culpabilité, faire face aux grands changements, aux transitions, aux incertitudes, sortir du conditionnement, changer ses schémas et ses habitudes.
Il est toujours très intéressant de voir que les gens n’arrivent pas en consultation en nommant leurs problèmes ou leur situation avec ces mots-là. Pourtant, au-delà des narratives, des anecdotes, des descriptions qui sont partagées, ce sont les thématiques qui reviennent le plus régulièrement.
Peut-être que cela semble évident mais ces sujets là ne se résolvent pas en consultation “seulement” et leur dénouement ne repose pas seulement sur l’aide que peut apporter un thérapeute. En réalité, ces sujets exigent de chaque personne d’être un agent actif, et non pas passif, à la fois dans la vie mais également durant et après les consultations. Je parle souvent de “participation active”. C’est fondamental pour la réussite du travail effectué ensemble, pour l’autonomie des personnes et pour la confiance en elles-mêmes qu’elles développent au fur et à mesure. En tant que thérapeute, je ne peux pas faire marcher quelqu’un qui ne veut pas marcher, je ne peux pas marcher à la place de quelqu’un non plus. Par contre, j’accompagne, je marche à côté, je m’adapte au rythme, j’écoute, j’épaule et, quand besoin est, je tiens le miroir et rappelle qu’il faut se regarder en face tout autant qu’il faut regarder la réalité en face.
La somme de tout cela, c’est que la relation client-thérapeute, comme toute autre relation, pour qu’elle fonctionne, il faut que ça match. Et pour que ça match, en ce qui me concerne, il faut que la personne soit prête à ce que les choses changent et qu’elle s’implique vraiment. Une vraie transformation demande de l’engagement et des efforts. Sinon le risque est celui d’une perte de temps et d’argent. J’ajouterais même que cela peut mener à une frustration mutuelle. Aucun thérapeute ne souhaite voir ses clients faire du sur-place. Aucun client n’a envie de payer pour une consultation dont il ne tirera pas grand chose car son implication sera minime.
De fait, même si l'engagement de départ est avant tout financier car la plupart des gens ne valorisent que ce pour quoi ils paient, “payer sa séance” ne suffit pas. Pour être efficace, le travail demande aussi un autre type d’engagement : personnel, de soi pour soi. J’appuie sur ce point car nous vivons dans un monde où certains pensent que tout s’achète, même l’évolution spirituelle ou encore comme je le lis ces derniers temps: “les activations énergétiques”. Ces dernières sont recherchées car elles nourrissent l’idée que le travail, les épreuves et les difficultés peuvent être ainsi court-circuités, évités, voire contournés. C’est un état d’esprit erroné mais grâce auquel certaines personnes s’enrichissent et d’autres se font berner.
Actuellement et depuis un moment déjà, il y a un engouement pour les modalités de thérapies complémentaires en tout genre, pour le coaching, pour les reconversions professionnelles ou les hobbies qui portent vers le bien-être, le développement personnel et la spiritualité. Il y a des quantités de cours en lignes, de techniques, de formations et rien de tout cela n’est vraiment régulé ou supervisé. Si je voulais pousser le sarcasme, je dirais qu’un nouveau master en reiki est né toutes les 2 minutes, un nouveau prof de yoga toutes les 3 minutes, un nouvel expert en Human Design toutes les 5 minutes et un nouveau coach toutes les 30 secondes. Pour peu qu’ils sachent bien se vendre, se servir des outils internet et regorgent de conviction, ils pourront très rapidement donner l’illusion d’être des étoiles filantes soutenues par le fait que dans ce secteur d’activité, il est rare que les clients potentiels s’enquièrent sur les formations suivies, les enseignements reçus et leur validité. Même si nous sommes ici au sein d'une industrie où les thérapeutes se distinguent essentiellement par recommandations ou par bouche à oreille, au fil des ans, j’ai constaté que les meilleurs ne sont pas les plus connus ou reconnus, ou ceux dont la réputation les précèdent.
Pourquoi est-ce un problème ? Tout simplement car c’est de la vie d’individus dont il est question. Et tout particulièrement d’individus souvent vulnérables ou en souffrance, en quête de réponses, d’aide, de solutions, de miracles même. Face à eux, une liste infinie de thérapeutes, des personnes de bonne foi pour la plupart, avec la volonté de bien faire ou de faire le bien. Nombreux parmi eux sont ceux qui se disent ou se sentent “appelés”. Appelés peut-être, mais par qui ? Et du reste, sont-ils formés ? Si oui, comment et par qui ? Ici peut être encore plus qu'ailleurs, l’enfer est pavé de bonnes intentions, et c’est sur ce point que je veux insister. Quand il s’agit de médecine vibratoire et d’interagir avec l’énergie de quelqu’un, l’ignorance ou les mauvais enseignements ne sont pas des excuses : on ne fait pas n’importe quoi n’importe comment.
Même si aujourd’hui en période post covid on pourrait questionner la valeur du code de déontologie médicale inspiré du serment d'Hippocrate que s’engagent à respecter les médecins en début de carrière, à l’origine le dessein de ce dernier était juste, à savoir: respecter et prendre soin. La médecine conventionnelle, c’est donc, en principe, la garantie d’une certaine connaissance, d’un certain niveau de savoir et d’une forme d’éthique. Quand un médecin ne sait pas, quand la situation qui lui est présentée sort de son champ de compétence, il réfère son client à un confrère. Il réside en cela une forme à la fois d’honnêteté intellectuelle, mais aussi d’ouverture dont la réciprocité n’existe pas forcément ou peu dans le domaine complémentaire.
Ma question de fait est la suivante : pourquoi et de quel droit nous aurions des garde-fous pour la médecine traditionnelle et les thérapies classiques, et en parallèle, une situation en “roue libre” pour tout ce qui est du domaine complémentaire ? Nous manquons de régulations qui puissent protéger davantage les clients du tout et n’importe quoi mis en offre.
Je suis sidérée quand j’entends des personnes parler de soins énergétiques qu’elles pratiquent et qui lorsque je leur pose des questions s’avèrent être sans formation, fonctionnant essentiellement à l’intuition, sans vraies connaissances ou conscience de ce qu’elles font et de l’impact que cela a ou peut avoir à la fois pour elles-mêmes ou pour les autres. Ce n’est pas parce que c’est pour ainsi dire “invisible” ou que l’on “ressent” des choses, que cela ne requiert pas des compétences, de la précision, de l’accompagnement et de la prudence.
Alors je le répète car cela me semble primordial : les bonnes intentions ne suffisent pas et l’ignorance ne constitue en aucun cas une excuse valable. Tant pour la personne qui prodigue un soin que pour celle qui le reçoit. Personne ne devrait s’autoriser ou autoriser qui que soit à “toucher” son énergie si la personne en question n’est pas compétente ou si la modalité utilisée n’est pas “saine”. La notion de consentement ne se cantonne pas aux rapports intimes et le consentement informé à la médecine conventionnelle. Jamais, même si l’on veut bien faire, devrions-nous agir ou regarder dans l’énergie de quelqu’un sans son autorisation. En contrepartie, personne ne devrait donner son consentement sans comprendre quelles sont les implications d’un soin énergétique, de quelle modalité il s’agit et dans quelle mesure la personne est à même de le faire correctement. Que l’on facilite un soin énergétique ou qu’on le reçoive, la responsabilité est donc partagée.
Ma suggestion, si vous voulez aider quelqu’un mais que vous n’avez pas son accord explicite : faites une prière pour cette personne. Même chose si vous n’avez pas les compétences requises. La prière est à la portée de chacun. Si quelqu’un vous propose un soin énergétique et que vous ne savez pas comment refuser ou n’osez pas dire non, dites simplement à la personne que vous êtes d’accord pour qu’elle fasse une prière pour votre plus grand bien. Mais pas plus.
En résumé, l’expérience, la qualité de la formation, le consentement informé et la souveraineté devraient être des notions abordées avant qu’un choix soit effectué vers une modalité ou un thérapeute complémentaire. La faute professionnelle existe dans ces domaines là aussi. C’est une réalité dont on entend peu parler. Pourtant, il faut en avoir conscience, il peut y avoir des risques.
C’est pour toutes ces raisons que j’ai pris le soin de détailler et d’expliquer. Je sais que ça n’intéresse pas tout le monde, mais personnellement je pense que ces informations font partie d’un code de conduite qui se doit de reposer sur l’éthique et la transparence. À ce titre et pour donner un exemple concret, avant toute consultation avec une nouvelle personne, j’envoie un questionnaire qu’il est impératif de remplir ainsi qu’un document intitulé « Accord Client-Thérapeute » qui énonce clairement les engagements réciproques de chaque partie lorsque nous commençons à travailler ensemble. En plus des informations disponibles sur mon site, cela permet à la personne de savoir exactement où elle met les pieds et de poser les questions qu’elle pourrait avoir. Par ailleurs, il y a toujours un appel téléphonique pour faire connaissance avant une première séance. Tous ces points de contact permettent de mieux comprendre si en effet la proposition thérapeutique est juste pour la personne et si la personne est le type de client avec lequel je souhaite travailler.
Une consultation telle que je l’envisage, c’est finalement une co-création. Ce qui en ressortira dépend à la fois du thérapeute et du client.
Pour clôturer cet article, je vous invite à aller lire l’expérience et les témoignages de mes clients, exprimés avec leurs propres mots, dans les études de cas que j’ai mises à disposition sur mon site.
Merci.
Mahé
Excellent article qui explique la différence d’usage des termes “client’ et “patient”.